Rechercher

L'événement du 13 avril 2023, organisé par le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche (MESR), dans l’amphithéâtre Verniquet du Muséum national d'histoire naturelle (MNHN), a été l'occasion de mettre en lumière, en présence d'un public de plus de 300 personnes, les projets de recherche exploratoire développés en France grâce à un financement du Conseil européen de la recherche (ERC).

Trois lauréats ERC hébergés en France partagent leur passion pour la recherche.

Titulaire d’une thèse en biophysique et neuroscience soutenue en 2003 à l'Université de Strasbourg, Claire Wyart effectue par la suite un postdoctorat de six ans à l'Université de Californie à Berkeley. Au sein de la prestigieuse université américaine, la chercheuse développe de nouvelles techniques permettant de contrôler l'activité de neurones à partir de la lumière. À son retour en France, Claire Wyart rejoint l’Institut du cerveau (ICM) où elle dirige sa propre équipe de recherche depuis 2011.

Titulaire d’une thèse en spectroscopie moléculaire soutenue en 1993 à l'Université libre de Bruxelles, Cathy Clerbaux effectue ensuite un postdoctorat de deux ans au Centre national d'études spatiales (CNES). Recrutée en 1995 comme chargée de recherche CNRS au Service d'Aéronomie de l'université Pierre et Marie Curie, la scientifique est promue directrice de recherche en 2008. Elle dirige depuis un département du Laboratoire Atmosphères, Observations Spatiales (LATMOS) de Sorbonne Université et enseigne les sciences du climat à l’Université libre de Bruxelles.

Après des études de physique et de mathématiques en Allemagne et en Nouvelle-Zélande, Wiebke Drenckhan intègre le Trinity College de Dublin (Irlande) où elle soutient une thèse sur la physique des mousses en 2004. À l'issue d’un postdoctorat à l’université Paris Diderot, elle est recrutée par le CNRS en 2007 comme chargée de recherche au Laboratoire de physique des solides d’Orsay. Depuis 2016, Wiebke Drenckhan travaille à l’Institut Charles Sadron de Strasbourg où elle est promue directrice de recherche en 2019.

Après des études en sciences de l'environnement à l’Université d’Édimbourg, en Écosse, Lisa Wingate soutient une thèse en biogéochimie en 2004. La chercheuse enchaîne ensuite deux postdoctorats dans cette même université avant d’effectuer un premier séjour postdoctoral à l’INRAE, à Bordeaux. Après un passage par l’Université de Cambridge, Lisa Wingate revient à Bordeaux pour y être recrutée par l’INRAE en 2012, en tant que chargée de recherche. Elle est promue directrice de recherche en 2019.

Les recherches de Guillaume Touya se situent à l’interface de la cartographie, de la géovisualisation et de l'intelligence artificielle. Entré à l’IGN en 2004, il y soutient une thèse sur la généralisation cartographique collaborative en 2011. Après avoir codirigé, de 2018 à 2021, le LAboratoire en Sciences et Technologies de l'Information Géographique (LASTIG), menant des travaux en sciences et techniques de l'information géographique, Guillaume Touya supervise désormais le projet européen LostInZoom. Il est par ailleurs chercheur associé au Centre de recherche nantais architectures urbanités.

Après des études de droit à l’université de Pise (Italie) et à la Scuola Superiore Sant’Anna, Marco Rocca soutient, en 2014, un doctorat sur le droit des travailleurs détachés européens à l’université Catholique de Louvain (Belgique). Il effectue ensuite un postdoctorat dans cette même université puis deux autres à l’Université de Vérone (Italie) et à l’université d’Hasselt (Belgique). Depuis 2018, Marco Rocca est chargé de recherche CNRS au laboratoire Droit, religion, entreprise et société de Strasbourg.

Le Conseil Européen de la Recherche (ERC) a publié, le 30 mars 2023, la liste des 218 lauréats de l’appel ERC-2022-AdG qui vont bénéficier d'un budget global de 544 millions d’euros.

Depuis la création de l'ERC en 2007, plus de 1500 lauréats de projets de recherche exploratoire financés par le Conseil européen de la recherche (CER) ont été hébergés en France. Ce cap franchi est l'occasion de mettre en lumière 15 des lauréats ayant bénéficié en France, depuis 15 ans, de ce soutien à la science d'excellence développée en Europe.