Publié le 04.08.2022

Décryptage

Le partenariat « Connected, Cooperative & Automated Mobility »

Le partenariat européen « Connected, Cooperative & Automated Mobility » (CCAM) est un partenariat public-privé qui soutient les activités de recherche et d'innovation visant à développer un transport routier sûr et durable grâce à l’automatisation. Il s’agit d’un partenariat nouvellement créé sous Horizon Europe pour la période 2021-2027.

Qu'est-ce que CCAM ?

CCAM (Connected, Cooperative & Automated Mobility) est un partenariat co-programmé du Cluster 5 (Climat, énergie et mobilité) du programme Horizon Europe.

Les partenariats co-programmés sont établis entre la Commission Européenne, les États membres et les partenaires privés ou publics. En réunissant des partenaires privés et publics, les partenariats européens permettent d'éviter la duplication des investissements et contribuent de manière significative à tirer profit du financement public par des investissements privés additionnels. Les appels à propositions issus de ces partenariats figurent directement dans le programme de travail du Cluster 5.

Le partenariat CCAM réunit la Commission européenne et l’association CCAM qui regroupe en 2022 près de 180 membres impliqués dans le secteur de la mobilité connectée, coopérative et automatisée, et issus de différents horizons (industrie, recherche, services, autorités publiques, associations) et de différentes tailles (grands groupes, PMEs). L’association CCAM compte par exemple 16 membres français.

Objectifs du partenariat

L’Union Européenne a fixé plusieurs objectifs majeurs pour assurer la double transition écologique et numérique du secteur du transport. Ces objectifs politiques impliquent notamment une meilleure coordination et coopération entre les différents usagers de la route, ainsi qu’une meilleure gestion globale du trafic et de la mobilité.

Dans ce contexte, le partenariat CCAM ambitionne d’exploiter les capacités de communication entre véhicules, entre les véhicules et les infrastructures, mais aussi entre les véhicules et les autres utilisateurs de la route, et ce afin d’atteindre les quatre objectifs spécifiques suivants:

  1. Sécurité : réduire le nombre de décès sur la route et le nombre d’accidents causés par des erreurs humaines.
  2. Environnement : réduire les émissions dues au transport, et les embouteillages en optimisant la capacité du trafic, en le fluidifiant, et en évitant les déplacements inutiles.
  3. Inclusivité : assurer une mobilité inclusive et un bon accès à tous.
  4. Compétitivité : renforcer la compétitivité des industries européennes par un leadership technologique, garantissant une croissance et des emplois à long terme.

Agenda stratégique de recherche et d’innovation

L’agenda stratégique de recherche et d’innovation (SRIA) constitue la feuille de route prospective et systémique du partenariat. Il précise comment les grands objectifs du partenariat seront traduits en actions de recherche et d’innovation axées sur les résultats, en fixe les grandes orientations budgétaires, et aborde également les interactions avec les autres partenariats européens.

En lien direct avec les objectifs du partenariat, le SRIA précise les 6 pôles d’activités qui seront financés sous forme d’appels à projets :

  • Les démonstrations à grande échelle ;
  • Les technologies embarquées ;
  • La validation ;
  • L’intégration du véhicule dans le système de transport ;
  • Les technologies génériques clés ;
  • Les aspects sociaux et acceptation des utilisateurs.

Le SRIA précise également que les activités de ces 6 pôles s’articulent en trois phases principales :

  1. 2021-2024 pour le développement des blocs de construction : cette phase est consacrée au développement des principaux éléments constitutifs en termes de technologies de véhicules et d'infrastructures, de facilitateurs clés, de méthodes d'engagement avec les utilisateurs et les citoyens, ainsi que de méthodes de validation du fonctionnement sûr du système. Les démonstrations à grande échelle se concentreront sur des cas d'utilisation moins complexes avec des domaines d’opération limités.
  2. 2025-2027 pour faire progresser la maturité technique : au cours de cette deuxième phase du programme, le partenariat CCAM fera progresser la maturité technique des technologies en les testant et en les validant dans des environnements opérationnels et, si possible, en les mettant déjà en œuvre dans des projets de démonstration à grande échelle, ou en faisant progresser le niveau de maturité technologique (TRL) pour les préparer à la mise en œuvre dans la phase finale du programme.
  3. 2028-2030 pour mettre en œuvre des démonstrations à grande échelle : au cours de cette dernière phase, des essais seront réalisés dans toute l’Europe dans des « laboratoires vivants ».


Budget du partenariat

Dans le cadre de ce partenariat public-privé, l'Union Européenne contribue à CCAM à hauteur de 500 millions d’euros, de même que les membres privés se sont engagés à contribuer jusqu’à 500 millions d’euros au maximum, avec un budget total estimé autour de 1 milliard d’euros pour la période 2021-2027 (à titre d’information le financement EU pour la période 2021-2024 devrait approcher les 260 millions d’euros).

Comment s’impliquer dans le partenariat ?

Les acteurs français de la recherche et de l’innovation, publics ou privés, qui souhaitent se mobiliser afin d’accroître leur positionnement et leur influence dans l’écosystème européen peuvent s’impliquer dans le partenariat CCAM en adhérant à l’association CCAM.

Cette démarche peut offrir de nombreux avantages comme par exemple aider à la construction d’un réseau. L’adhésion à l’association permet également de contribuer à la définition du programme de travail du partenariat, c’est-à-dire à la construction des appels à projets.

Le secrétariat de l’association à votre disposition si vous souhaitez faire part de votre candidature et connaître les critères d’éligibilité : https://www.ccam.eu/contact

Télécharger la fiche synthétique de la Commission

Fiche Synthétique CCAM

- PDF | 2.96 MB