Publié le 30.11.2021

Lauréat du trophée Étoiles de l'Europe 2021

Rassembler dans le cloud les données issues de la recherche océanographique

Le projet SeaDataCloud avait pour but d'harmoniser la collecte et l’analyse de résultats scientifiques de travaux menés dans les mers européennes. Pour y parvenir, le consortium s’est appuyé sur les dernières évolutions technologiques de l'informatique.

Présentation du projet

La recherche en océanographie génère une masse d’informations considérable dont le volume ne cesse de croître à mesure que les techniques d'acquisition se perfectionnent. Dans les pays frontaliers des mers européennes, les données océanographiques et marines sont en outre collectées de manière hétérogène par plus d'un millier d'instituts de recherche, d'organisations gouvernementales et autres entreprises privées.

S'inscrivant dans une démarche de mutualisation de ce corpus de données scientifiques, le projet SeaDataCloud fait suite aux programmes SeaDataNet et SeaDataNet 2. Ces deux précédents projets initiés en 2006 puis 2011 ont abouti à la création d’un unique centre de données virtuel fédérant les centres de données océanographiques de 35 États bordant les mers d’Europe. SeaDataCloud avait plus particulièrement pour objectif de renforcer l’accès à ces données en mettant à contribution des outils numériques comme le cloud et le calcul haute performance.

Ce projet s'appuie sur les compétences de gestionnaires de données, de développeurs web et  d’ingénieurs en informatique de 56 partenaires, dont une majorité de centres nationaux de données et d’instituts de recherche océanographique implantés sur le continent européen. Le consortium disposait par ailleurs d’un conseil consultatif comprenant 6 membres extérieurs destinés à représenter des instances et des organismes internationaux comme la NOAA (Etats-Unis), Fisheries and Oceans (Canada) ou EuroGOOS (Europe).

2,7 millions de données agrégées, en libre accès

Fort de cette vaste collaboration, SeaDataCloud a permis de fédérer les résultats scientifiques de 113 centres de données, contre 40 à l’issue de SeaDataNet. Le travail du consortium a aussi abouti à la publication de nouveaux standards internationaux pour la description des données et des métadonnées relatives à l’océan. À la fin du projet, 2,7 millions de données prenant par exemple la forme de profils verticaux ou de séries temporelles ont pu être agrégées dans une même infrastructure informatique en nuage.

Cette plateforme regroupe aujourd'hui un ensemble de paramètres (température et salinité de l’océan, composition chimique, bathymétrie, biodiversité marine, concentration de déchets dans la colonne d'eau, …), dont 90% sont librement accessibles. Le consortium a également œuvré à la refonte de l’interface de recherche de données développée dans le cadre de SeaDataNet et a mis à la disposition de ses utilisateurs des outils d’analyse dans un environnement virtuel de recherche. Une évolution qui permet aux scientifiques de travailler sur leurs propres données tout en ayant la possibilité de les croiser avec l’ensemble des résultats référencés dans SeaDataCloud.

En renforçant les collaborations entre institutions de recherche spécialisées dans la collecte et l'analyse de données en lien avec l’océanographie, le projet SeaDataCloud contribue à faire progresser les connaissances scientifiques sur le milieu marin.

Infos clés

  • Budget total : 10 millions €
  • Durée : 4 ans et demi
  • Coordinateur : Ifremer
  • Brest, Bretagne