Publié le 29.09.2022

ROSI, start-up deep tech en Auvergne-Rhône-Alpes valorise les déchets photovoltaïques

Le prix de l'industrie du futur de la CE remis à une entreprise française

La Commission européenne a annoncé le 28 septembre 2022 le lauréat du prix Industrie 5.0. Ce prix récompense les projets financés par l'UE dont les résultats rendent l'industrie européenne plus résiliente, durable et centrée sur l'humain. Le prix est remis à une start-up deep tech en Auvergne-Rhône-Alpes, ROSI, qui valorise les déchets photovoltaïques.

L'industrie du futur

L'industrie du futur propose une vision de l'industrie européenne en tant que moteur de la transformation systémique. Elle vise à atteindre des objectifs sociétaux au-delà de l'emploi et de la croissance, à apporter de la prospérité tout en étant capable d'anticiper les défis futurs, en rendant la production plus durable et en plaçant le bien-être des employés de l'industrie au centre du processus de production.

Le prix de l'industrie du futur

Le prix de l'industrie du futur vise à mettre en lumière les projets financés par l'UE dont les résultats rendent l'industrie européenne plus résiliente, durable et centrée sur l'humain. Il contribue à sensibiliser et à faire le point sur la mise en œuvre de l'industrie du futur dans les programmes de recherche et d'innovation et à élaborer un cadre pour aller de l'avant.

Le prix a été préparé en collaboration avec l'association européenne de recherche sur les usines du futur (EFFRA) et la plateforme industrielle ManuFUTURE. Pour être éligibles, les projets doivent avoir obtenu un financement d'Horizon 2020, d'Horizon Europe ou de l'Institut européen d'innovation et de technologie, et les projets doivent clairement être applicables dans l'industrie.

Le lauréat 2022 du prix : une startup française

La start-up deep tech française ROSI est établie en Auvergne-Rhône-Alpes, à Grenoble. Elle entend faire entrer le photovoltaïque dans une économie circulaire en valorisant les matières premières gaspillées tout au long de la chaîne de valeur. Elle a reçu un financement de 700 000 euros dans le cadre de l'appel H2020-EIC Accelerator pilot –SME Instrument - Green Deal pour son projet RAMP-PV.

Le projet Raw material up-cycling for circular PV — RAMP-PV a développé un processus de recyclage vert pour recycler des matières premières de haute qualité (telles que le silicium et l'argent) à partir de déchets photovoltaïques générés industriellement. Outre les avantages environnementaux, le projet contribue à réduire la dépendance de l'industrie européenne vis-à-vis des matières premières et vise également à minimiser les risques liés à la santé de ses travailleurs.

Les finalistes : 2 français parmi les 3

Au total près de 60 candidatures ont été évaluées par un jury indépendant de haut niveau. Parmi elles, deux entreprises françaises ont été retenues sur les trois finalistes.

Les deux autres projets finalistes sont :

  • SECOIIA, porté par AIRBUS CYBERSECURITY SAS (France), se concentre sur la cybersécurité, qui est une composante importante de la résilience de l'industrie à l'ère numérique. Le projet développe des solutions pour des modèles économiques circulaires basés sur les données. Il contribue à la santé, à la sécurité et au bien-être des travailleurs en démontrant des interactions homme-robot sûres et sécurisées dans des espaces non séparés.
  • SHERLOCK, porté par PANEPISTIMIO PATRON (Grèce), développe des solutions centrées sur l'humain en améliorant les conditions de travail et l'ergonomie, en réduisant la charge physique et cognitive, augmentant ainsi l'attractivité de l'industrie. Il réduit l'empreinte environnementale du processus de production en augmentant l'efficacité et en réduisant les déchets. Le projet développe des robots collaboratifs reconfigurables, ce qui conduit à une plus grande flexibilité, et donc à la résilience.

Nous avons besoin de champions du changement et de l'innovation pour que notre industrie continue d'apporter la prospérité à tous les européens. Les entreprises qui aident à se réinventer travaillent pour un avenir plus sûr. Le développement de nouvelles solutions économes en matières premières ne pouvait pas mieux tomber.

Mariya Gabriel, Commissaire à l'innovation, à la recherche, à la culture, à l'éducation et à la jeunesse